Nous nous engageons sûrement sur le chemin du père Noël...
J'aurais bien aimé qu'il me porte une 350 quatre cylindres qui manque à ma collection, mais ce ne sera pas pour cette année.
En l'attendant, mon commis et moi avons attaqué le nettoyage du moteur. Rien de bien fascinant, il n'y aura donc pas de photos. C'est la phase de dégraissage après celle du trempage. Dans ce cas il n'y a malheureusement que l'essence qui s'avère efficace. Je travaille dehors et protégé de partout car l'essence me file des allergies depuis quelques temps.
Il faudra ensuite revenir au brossage, puis ponçage et peinture, ça sera j'espère avant la fin de l'année, si les températures le permettent.
Dans ce laps de temps les pièces manquantes ont été commandées à savoir :
- soupape d'échappement
- visserie pour les carters
- joint de cuve de carbu
- plaquette de fixation sous le feu arrière
- un jeu de segments
- un goujon d'échappement
- des joints toriques
- tous les roulements et joints spis
Le premier paquet de chez cms doit arriver demain,
Le second de chez David Silver en Angleterre est dans l'avion,
https://www.davidsilverspares.co.uk/P50-1967/
Le troisième de chez 1,2,3, roulement est dans un sac de la poste,
https://www.123roulement.com/
Je vous conseille ces sites très sérieux pour les pièces japonaises et pour les roulements et joints chez 1,2,3 ils sont au top, rapides et pas chers on trouve pratiquement tout ce dont on a besoin.
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Mercredi 4 une partie des pièces est arrivée. Il ne manque que la soupape venant d'Angleterre.
De chez cms j'avais aussi - et c'est souvent le cas - un poster de moto que vous pourrez admirer dessous 😇
Les pièces d'abord, diable on parle moto ici !
Le poster ensuite, il s'agit d'un c50...
Les murs de mon atelier ne sont pas assez grands, c'est un abri de jardin, on ne dirait pas mais sous le poster, c'est la table de la salle à manger... pour six !
Aujourd'hui jeudi 5, fin de la préparation des carters, demain j'espère pouvoir les peindre avant le retour de la flotte.
Vendredi 6 décembre la peinture des carters moteur a pu être faite. Auparavant il s'est agi de poser roulement et joint spi sur le carter inférieur.
Première étape enlever le vieux roulement qui est dans notre cas bien grippé.
Une chauffe du carter autour du roulement est indispensable, puis un coup sec de marteau doit suffire.
Ensuite, il vaut mieux utiliser l'ancien roulement pour protéger celui que l'on met en place. Je le passe au congélateur trois ou quatre heures avant afin que l'acier du roulement se rétracte un peu.
Je me sers d'une douille sur laquelle je tape. Attention il ne faut jamais taper directement sur la cage du roulement, c'est pourquoi on intercale l'ancien.
Même méthode pour le joint spi le passage au congélateur en moins...
Là, j'ai même utilisé le roulement comme intercalaire en plus de l'ancien spi.
Les carters ont été préparés hier à savoir dégraissage soigné (acétone) et ponçage léger. J'ai masqué les parties qui ne nécessitent pas de peinture.
La peinture est posée.
Le bloc cylindre est passé au noir haute température.
Nous sommes prêts pour le remontage de la partie basse du moteur : vilebrequin, distribution et toutes les chaînes et pignons d'entraînement.
Le temps minable prévu pour le week-end s'y prêtera à merveille !
Dimanche 8 le remontage n'a pas débuté. J'ai préféré peaufiner le nettoyage et surtout comparer soigneusement tous les composants des deux moteurs (car j'en ai un second) afin de monter éventuellement des éléments en meilleur état.
Il apparaît que le moteur actuel est moins usé que celui en réserve. Lorsque je dis moins usé, on joue sur 3 centièmes au piston et rien sur les chaînes intérieures !
Pas vraiment probant quoi... je garderai donc les éléments actuels. Seul le mécanisme d'embrayage sera peut-être changé sa présentation étant plus jolie (!).
A gauche le moteur actuel à droite la réserve.
Le carter prêt à recevoir le barda demain j'espère.
On doit commencer par le vilebrequin. Il est juste emboîté et tiendra par la fermeture du carter d'allumage. On pensera à bien le huiler pour assurer la lubrification lors de la mise en route. Ceci est valable pour tous les éléments du moteur qui travaillent dans l'huile.
Je présente le joint pour vérifier si c'est le bon. Parfois dans les pochettes on a des surprises, d'où leur nom ! Comme ici c'est de l'origine pas de souci.
Avant de fermer le carter on mettra en place le guide d'huile en caoutchouc, la chaîne de distribution et les deux centreurs de 10 x 14.
Il est impératif de monter en même temps que le carter d'allumage, les bobines et les fils qui passent entre les deux carters que l'on va assembler. On positionnera bien le passe fils.
Afin de rien oublier je pose également tous les éléments d'une "même famille" ainsi ceux de l'allumage sont mis en place. Nous avons les bobines, le rupteur, le feutre de lubrification et enfin la patte qui bloque les fils.
Pour être sûr de n'omettre aucune pièce je vérifie systématiquement avec la parts-list.
Le carter peut maintenant être assemblé. Il y a sept vis au total dont six se trouvent côté intérieur du moteur et une sur la face externe juste à la base du cylindre.
Nous mettons aussi le bouchon de vidange. Demain nous pourrons empiler les chaînes !
Mardi 10 mon commis et moi avons continué à travailler.
L'objectif était de mettre en place l'ensemble des pignons d'entraînement et de réduction. Pour cela j'ai dû monter à blanc les pièces afin de vérifier si les jeux n'étaient pas excessifs et, le cas échéant, changer les éléments.
Le commis lui c'est plutôt ça son boulot...
Fort heureusement le mécano est plus sérieux !
Une vue du guide d'huile en caoutchouc noir et de la chaîne de distribution.
Sur la photo à gauche, c'est la cloche d'embrayage, sous elle la chaîne d'entraînement primaire qui est engrenée sur le vilebrequin.
On notera le petit triangle recevant les trois billes.
Photo de droite le mécanisme d'embrayage doit être vissé par un écrou "à créneaux".
Sur cette photo, la cloche m'a paru tellement moche que je l'ai changée par une autre ayant un meilleur aspect...
Ci-dessous on voit bien l'écrou à créneaux, il ne faudra pas oublier de relever les languettes de sa rondelle frein.
Pour pouvoir le visser, j'ai bloqué la cloche d'embrayage avec une clé servant à démonter les filtres à huile automobiles. Attention de ne pas trop bloquer l'écrou car les billes sortiront alors de leur logement (ça fait "clac" on l'entend bien ) et l'embrayage ne fonctionnera pas. Mais on ne s'en rendra compte que sur la route, il faudra alors redémonter !
Toute la pignonnerie étant en place, il nous reste à poser le joint et fermer ce carter.
Place ensuite au remontage du haut moteur.
Mercredi 11 le carter est fermé et avec lui tout le bas moteur.
On travaille sur la culasse au niveau de la sortie d'échappement.
Il faut extraire un goujon tordu, il sera remplacé ainsi que celui qui manque évidemment .
Puis nous devons gratter le vieux joint en amiante qui est collé au fond de la sortie d'échappement. Ce genre d'intervention mine de rien prend un temps fou, là ce furent presque 45 minutes de mangées !
Ensuite, je comptais monter les segments sur le piston. C'est une opération délicate les segments étant fragiles, rares dans notre cas et chers.
J'ai dû mettre le piston à tremper dans l'essence tant il était calaminé.
Nous verrons demain pour son montage.
Peu de travail effectué ce jour. Il fait mauvais : vent violent et pluie ce qui n'incite pas à travailler d'autant que - pour une raison indépendante de ma volonté - je ne peux travailler dans mon garage. Me voilà relégué au fond du jardin avec 2 m² disponibles dans mon "foutoir"
au milieu des cartons de pièces !
Voici où et comment je bosse actuellement... après, pour faire uniquement de la mécanique, c'est suffisant et cela oblige à ne pas se disperser.
Jeudi 12 décembre le haut moteur prend forme. C'est sous la tempête que je me réfugie dans mon malheureux abri de jardin 😂
Un avantage au moins, c'est que j'ai pu constater qu'il ne prend pas l'eau !
Commençons par les soupapes, elles sont mignonnes les minuscules soupapes, voyez la taille des bestioles...
Il faut les roder afin d'assurer une étanchéité minimale. Il n'est quasiment pas possible d'utiliser la ventouse car elles sont trop petites, je procède donc à la main en les tournant par la queue. L'opération est vite réalisée, mais il faudra tester l'étanchéité en versant de l'essence dans les chambres et aujourd'hui cela n'est pas possible.
Le montage des soupapes simplissime s'effectue à la main, nul besoin d'outil pour comprimer les petits ressorts et le système de coupelles de maintien est bien pratique.
Vient l'opération redoutée de la mise en place des segments. Eux aussi étant trop petits pour la pince à segments, il s'agit de les écarter pour les envoyer dans leur gorge. Il faut les positionner marquage vers le haut. Le marquage est quasi invisible : une plaie !
Mais tout se passe bien et je n'en casse pas.
Le piston est alors clipsé sur la bielle, fastoche.
Puis le cylindre vient chapeauter le tout : une autre opération délicate et risquée pour les segments.
Il ne faut oublier aucun centreur, aucun joint.
Le joint de culasse est posé.
Il reste à monter la culasse, l'arbre à cames et sa chaîne, caler la distribution, positionner les culbuteurs dans le couvre culasse, fixer ce couvre culasse et son couvercle.
Ainsi le moteur sera fermé, deux réglages plus tard il sera prêt à monter...
Vendredi 13 décembre, ce soir le moteur est fermé.
C'est sous l'oeil attentif de mon commis que j'ai travaillé cet aprèm !
Après avoir testé l'étanchéité des soupapes et celle-ci s'étant révélée bonne, j'ai pu poser la culasse.
Une fois en place elle doit être fixée et serrée au couple préconisé.
On pensera à maintenir la chaîne de distribution avec un tournevis, sinon il faudra enlever le cylindre
pour la récupérer au fond...
L'opération suivante consiste à fixer le volant magnétique afin d'avoir les repères d'allumage qui nous permettront de caler la distribution.
Puis l'arbre à cames est posé à son tour, lui aussi est muni de repères pour le calage de la distribution. Ce n'est pas une opération difficile, mais curieusement les repères de l'arbre sont du mauvais côté sur ce modèle, ce n'est pas pratique. Il semble que sur les modèles plus récents Honda ait rectifié le tir et que les repères sont du bon côté.
Nous mettons en place les culbuteurs dans leur logement, ils sont simplement enfilés sur un axe et clipsés. Puis nous posons l'ensemble boîtier / culbuteurs qui est vissé sur la culasse.
Il ne nous restera plus qu'à fermer la trappe d'accès aux culbuteurs après les avoir réglés.
Samedi 14 décembre 2019 est un grand jour, celui où le moteur est fermé, réglé prêt à cuire ou plutôt à fonctionner ! Un bémol cependant, on ne pourra l'essayer que lorsque le cyclo sera remonté.
Pour cela il ne reste plus que la partie cycle à restaurer, une broutille quoi...
Je ne pourrai pas m'y tenir comme pour le moteur, mais l'objectif est de rouler cet été avec la bestiole, il faudra donc travailler sur le p50 a minima un jour ou deux par semaine.
Cet après-midi nous avons réglé les soupapes et l'allumage. Il a fallu du temps pour l'allumage qui s'est montré récalcitrant.
Le couvercle des culbuteurs est fermé :
Enfin pour finir les garnitures de frein arrières ont été positionnées. Elles sont comme neuves et ne semblent pas avoir été changées ce qui me conforte dans l'idée que ce cyclo a peu roulé malgré son aspect peu reluisant !
Il reste juste une goupille à mettre pour bloquer la rondelle, mais je n'en ai plus.
Bonsoir, bravo du beau travail vraiment super. Bizavous calinscommis
RépondreSupprimerDésolé Gilles ton message était passé à côté ! Un peu de relâche pour les fêtes qui ne font pas trop fêtes cette année entre les événements, le temps minable et les coups de vent.
RépondreSupprimerPrends soin de toi, bises.